Notre histoire

Fier d’être paysan

Les valeurs de Ghislain Kohut sont intimement liées au monde rural, dans son sens le plus noble, celui de vivre en harmonie avec son milieu ambiant, son terroir et son outil de travail : sa terre ! Etre paysan « c’est être le premier à se rendre compte de I’arrivée des hirondelles, c’est celui qui se souvient de Ia météo plusieurs années après, c’est être garant de l’avenir et de la mémoire car c’est celui qui voit, qui sent et qui se rend compte. ». Un paysan clairvoyant et quelque peu poète ! Cette connotation de paysan, il l’assume avec fierté. Ghislain compare ses confrères de Bourgogne et lui-même aux « derniers des Mohicans » rapporteurs et témoins d’un savoir-faire, d’une identité, dans l’objectif de les faire perdurer pour éviter de tomber dans l’oubli. 

L’homme qui savait parler aux vins

Chaque vin a son identité : « c’est une personne à part entière, avec son caractère, ses
humeurs ». Ainsi, Ghislain Kohut élève ses vins en les respectant, sans les perturber, et n’est pas sous influence. ll recherche l’identité et l’authenticité des vins : chez lui, pas de levurage ou d’artifice ænologique, pas de filtrage, pas de brassage. Son seul souhait est de présenter des vins de terroir dans leurs meilleurs jours ! Quand il décline certaines appellations en lieux-dits, il les vinifie de manière scrupuleusement identique, et il fait en sorte de les mettre en bouteille le même jour, pour véritablement prouver par la bouche I’identité, le caractère de chaque terroir ; ainsi en est-il des Marsannay « Champ Perdrix » et Marsannay « Les Genelières ».
Sans cesse, Ghislain se remet en question : « c’est l’éternel recherche du Graal, dans un souci
d’excellence ». Noter, comparer, s’interroger, tirer des conclusions… Travailler avec le temps, sentir les saisons et vivre la nature, choisir les bons moments !

Trois générations

Après Théodore et Jacques, c’est au tour de Ghislain Kohut de faire vivre ce domaine viticole et de développer ses vins, de péréniser ce savoir transmis au fil des générations.

Théodore Kohut

En 1932, Thédore Kohut a 17 ans. Il fuit la misére du sud de sa Pologne natale avec sa sœur et arrive dans le nord de la France. Il devient commis de ferme afin de remplacer les bras invalides de la 1ère guerre mondiale. Les premiers congés payés les encouragent à se déplacer. Ils s’installent en Bourgogne et apprennent le travail de la viticulture.

La guerre éclate et il devra attendre son retour des camps de prisonniers en Allemagne pour reprendre une vie normale. De passage à Dijon, Théodore rencontre celle qui deviendra sa femme : Stéphania, polonaise elle aussi. Gros travailleur, ses patrons lui donne la tenue d’une métairie à Couchey. L’histoire des vignerons Kohut de Couchey peut commencer.

Théodore achète quelques parcelles de terre, plante et défriche. Trois enfants voient le jour dont un garçon : Jacques. 

Jacques Kohut

Promis dès sa jeunesse au métier de la viticulture, Jacques Kohut n’aura de cesse durant toute sa vie de travailler à l’agrandissement du domaine. Sa femme abandonne son métier pour se joindre à lui dans cette entreprise. Et cela d’autant plus naturellement qu’elle aussi vient du milieu viticole local.

Elle est fille, petite-fille et arrière-petite fille de vignerons du canton de Nuits-saint-Georges. Travailleurs acharnés issus d’une grande fraterie, ils quittent la ferme familiale et deviennent petits propritaires et tenancier d’un café. C’est ainsi que la jeune héritière rencontre Jacques Kohut, fils d’immigré polonais.

Tout deux se lancent dans ce qui deviendra le domaine actuel. Gros travailleurs, ils rachétent, construisent, plantent et développent – ce qui est alors plutôt avant-gardiste – une gamme de vins et une clientèle de particuliers.

Ils auront deux enfants dont Ghislain, l’aîné.

Ghislain Kohut

Ghislain Kohut se lance dans l’exploitation du domaine en 1999, après avoir baigné depuis son plus jeune âge dans la viticulture. Il est attaché aux traditions tout en remettant en permanence son travail en question. Les notions historiques et scientifiques de terroir le passionne. Enfin, il éprouve un profond respect pour l’environnement et la nature. Fidèle à son idéal, pendant une dizaine d’années il devient conservateur bénévole au Conservatoire des Sites Naturels, parallèlement à son travail de viticulteur et de vigneron.

Au cours de stages professionnels dans les années 80, il découvre la réalité de la viticulture biologique. Il se lance alors dans l’aventure viticole en intégrant la notion de circuit court et de production naturelle, en son nom propre avant de remplacer son père à la tête du domaine.

En 2020, le dernier niveau de qualification Haute Valeur Environnementale est en train d’être validé pour son domaine. Toute sa vie devient conforme à cette exigence : pour les traitements et engrais, le respect de la bio-diversité, la mécanisation, la gestion de l’énergie, de l’eau, le recyclage des déchets et jusqu’au choix des partenaires engagés aussi pour l’environnement !